C’est quand j’ai divorcé à l’âge de 27 ans que j’ai vraiment commencé un travail sur moi-même. Mon rêve d’enfant venait de se casse la gueule… J’étais pourtant à l’origine de cette décision, mais j’étais bouleversé, rempli de doutes, de culpabilité. Je sentais que j’avais brisé le coeur de quelqu’un que j’aimais, que j’avais créé beaucoup de souffrance. Mes parents ont divorcé quand j’avais 9 ans, et mon divorce a réactivé des blessures très douloureuses.
Pendant longtemps, je sentais une boule dans ma poitrine en y repensant. Après des mois d’hésitation et quelques essais infructueux, je me suis lancé dans une thérapie avec un psychologue avec qui le courant passait très bien. Ça a marqué le début d’un retour vers moi-même.
Au fil des séances, j’ai commencé à démêler cette situation dans laquelle je m’étais mis. J’ai réalisé à quel point j’agissais dans toutes les sphères de ma vie depuis la posture de l’enfant blessé qui était en moi et qui voulait absolument de ne pas souffrir.
J’avais du mal à m’affirmer, à dire ce que je pensais vraiment. J’essayais toujours de plaire à la personne en face de moi. Je contrôlais mes réactions, ce que je disais. Je voulais plaire à l’autre. Je voulais toujours faire plaisir. J’avais du mal à dire non. Je reléguais mes émotions, mes besoins et mes envies au second plan, en pensant que ce n’était pas si important. Je mettais dans chaque situation un masque : le masque qui était attendu par la personne en face de moi. J’étais devenu tellement expert dans le port du masque que j’avais perdu tout contact avec mon authenticité, avec moi-même. J’avais perdu confiance en qui j’étais au fond… Bien sûr, je me gardais bien de montrer cette partie de moi, de peur d’être rejeté, moqué, mal aimé.